Architecture Musicale à Burning Man

Loop, « boucle » en anglais, est une séquence musicale, ici un cercle sonore.
Loopcamp est une escale, un abri face aux fréquentes tempêtes du Nevada installé dans le festival de Burning Man.
Il s’agit  d’une ville spontanée de 52 000 habitants sur une durée de 7 jours, située une ancienne réserve indienne sur le Lac Lohontan, aujourd’hui asséché, à plus de 2 000 m d’altitude. Black Rock City est l’ultime utopie sociale depuis la création des premiers kibboutz antérieurs à la création de l’état d’Israël.
La ville est investie d’arts alternatifs et visionnaires comme des véhicules-mutants, des dômes géodésiques, des robots, autres tanks mobiles-homes et autres installations accompagnées par des vagues de musiques électroniques.
Par  son environnement audiovisuel très dense, cette cité nomade rappelle les dessins avant-gardistes du collectif  Archigram, notamment « Instant City », avec une vision moins pop et nettement plus hybride.

Loopcamp est installé sur la Playa, la halte y est propice ; cette zone centrale du cercle urbain de Burning Man est toutefois totalement ouverte sur le désert.

Ville giratoire, temple au plan arrondi et tubes circulaires.
La trinité  cité, bâti,  et matériau est réunie autour du cercle pour accueillir les volutes des tempêtes de sable.
En effet, le camp est orienté face aux vents principaux, les tubes de cartons forts recyclés, légèrement biaisé, produisent des sons grâce aux pressions des poches d’air s’y engouffrant.

L’abri est constitué de tubes de différentes longueurs et diamètres afin de produire différentes gammes de sons, graves quand le tuyau est long et aigus quand ce dernier est plus court.
Basé donc sur plan circulaire, l’abri se révèle ainsi d’une acoustique enveloppante parvenant du rayonnement des sons.
Ainsi l’antre du camp est investi lors des tempêtes ;  c’est une expérience sonore unique et sans cesse renouvelée par les vents, véritable expression physique du mouvement de la ville et des éléments.