Titre librement inspiré de l’album de Gangstarr  « Step In The Arena »

Le Festival d’Art et de Musique Life is Beautiful, guidé par le Commissariat d’Exposition de JustKid, ont initié depuis plusieurs années un renouveau urbain de la mythique vieille ville rétro de Las Vegas.

Au travers des interventions de Graffiti Artists, puis progressivement d’installations, la ville incrémente année après années les bénéfices de ces interventions pérennes.

Dans ce contexte, ouvert cette année sur le design urbain, le Studio Malka est intervenu sur l’espace public, de manière à réactiver des espaces vacants de la ville.

Des installations ont été également commanditées avec des artistes tels Banksy et D*Face.

Une régénération urbaine de la petite échelle. Notre proposition est de recréer du lieu, de l’échange, de la rencontre: des points fédérateurs dans la ville afin de réactiver des espaces en désuétude. Dans cette perspective, nous avons travaillé sur des formes géométriques simples, familières, telles le cercle et le triangle afin de s’insérer dans les parcelles rectangulaires du vieux Las Vegas.

Un cercle ouvert, une main tendue. L’installation propose une superposition de trois cercles légèrement décalés. Ce décalage permet une variété d’usages et d’assises. Tour à tour, les sièges deviennent des marches, des dossiers, des repose-têtes et des espaces de représentations scéniques. L’arène est quotidiennement investie pour des performances qui se déroulent au centre, ou sur la totalité de l’installation.

Un triptyque triangulaire. L’addition de trois triangles permet de générer un tout unitaire, une cosmogonie. Le plein et le vide créent un équilibre des éléments ou tout est usage ; le bar relié aux assises hautes, les linéaires d’assises intermédiaires ouvertes sur les espaces verts et les autres triangles, ou encore  les trois assises basses convergeant vers le cœur de chaque triangle.

Une extension de l’espace public. Si les palettes ont été peintes de vert, ce n’est pas tant pour signifier une intervention écologique «zéro tech », que pour intégrer le projet dans une extension logique de la pelouse publique sur laquelle il est posé, afin d’en faciliter son approche.

La vétusté de ces vieilles palettes reconditionnées, leur forme irrégulière additionnée au design à la ligne claire crée une dichotomie entre l’usé et le moderne, le minimaliste froid et la familiarité, le public et l’intime. L’approche est ainsi plus désinvolte et sentimentale, comme dans tout nos rapports aux vieux objets, comme une voiture cabossée ou une vieille paire de baskets, ce qui réduit la distance entre l’homme et l’artefact.