GLASS SKIN 165*357

CENTRE POMPIDOU PARIS  I  FRANCE 2025

Rituel de dépouillement et désobéissance poétique au Centre Pompidou

Installation Performative composée de 33 films polyester avec couches de métaux ionisés de 165 × 357cm extraits des vitrages de la façade de verre du Centre Pompidou, Paris 2025
 

« On a fait la peau au Centre Pompidou. »
Pas pour le détruire, mais pour le révéler.
Nous avons écorché le bâtiment, arraché à sa façade de verre ce film solaire noir qui recouvrait ses vitrages pour filtrer la lumière et protéger les œuvres.
Ce geste brutal est une libération, une mue, un acte à la fois vandale et nécessaire. 
En prélude à sa fermeture, le musée s’inverse. Il s’ouvre avant de mieux disparaître.
Ce dépouillement inaugural agit comme un rituel de passage, une première étape avant sa transformation pour cinq ans de rénovation.

La performance de l’arrachage de la peau du musée est un acte non autorisé, né en dehors de tout cadre institutionnel. Il ne relève pas de la transgression, mais d’une désobéissance poétique, d’un geste physique et spontané, nocturne et incarné, qui interroge la relation entre pouvoir, matière et liberté.
En opérant cet arrachement, nous révélons ce que l’institution tend à recouvrir : la vérité sensible du lieu, sa fragilité, sa lumière.

Ce matériau anonyme, technique, invisible, devient la matière première d’une œuvre, un ready made architectural issu d’un prélèvement réel. L’arrachement devient processus, le bâtiment devient corps. Ce n’est pas une restauration, c’est une extraction, une révélation.
Sous la lumière, cette pellicule arrachée déploie un noir métallisé, ultra profond, presque liquide. Un noir actif, réactif, vivant. Il capte la lumière, la retient, la dévie, jusqu’à la rendre visible autrement. Ce qui servait à filtrer se donne à voir.
La peau du musée s’inverse, elle se fige, elle se transforme en miroir.
Chaque fragment porte les empreintes du lieu, poussière, rayures, reflets effacés, comme autant de traces du temps.
L’installation propose ainsi un paysage fragmenté, une topographie d’ombres et de reflets, véritable mémoire fossilisée du musée.
La peau détachée du bâtiment cesse d’être enveloppe : elle devient trace autonome, fragment d’architecture devenu présence, mémoire devenue matière.
 
En inversant la logique de protection, l’installation transforme l’espace du musée en champ d’expérimentation politique.
Ce n’est plus l’institution qui expose l’œuvre, mais l’œuvre qui expose l’institution.
Le bâtiment, mis à nu, devient le sujet de sa propre révélation.

 

  • Client: La Main Jaune
  • Type: Installation performative.
  • Localisation: Centre Pompidou, Galerie 1.
  • Performer: Stéphane Malka
  • Superifice: 2000m²

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