CHAPELLE ARDENTE
DES CIERGES SUR NOTRE-DAME
Investir les lieux de culte
« Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. » (Évangile selon Matthieu, 28:19-20)
La Chapelle ardente de Notre-Dame est un mémorial aux âmes persécutées par le fanatisme, le prosélytisme aveugle, l’expansion des idéologies religieuses jusqu’au choc des cultures engendré par la chute des tours jumelles le 11 septembre 2001.
Situées sur le parvis du point zéro des routes de France, les tours s’élèvent au-delà du devoir de mémoire, symbole d’une volonté de renouveau, démonstration vers une religion moins dogmatique et d’un devoir de vigilance quotidienne.
En chacune d’elles sont suspendues des urnes luminescentes (voir projet Âmes vives) pour nous rappeler les destins fauchés par le totalitarisme religieux.
Sur les plans originaux de la cathédrale figuraient deux flèches qui s’érigeaient par-delà les tours. La cathédrale, depuis sa construction à la fin du XIIe siècle à connu plusieurs modifications jusqu’au XIXe siècle avec Viollet-le-Duc. Il annonçait déjà :
« Restaurer un édifice, ce n’est pas l’entretenir, le réparer ou le refaire, c’est le rétablir dans un état complet qui peut n’avoir jamais existé à un moment donné. »
Monté avec de simples tasseaux et des bastaings de bois s’élève le spectre d’un édifice sur la base exacte des deux beffrois de la cathédrale de Notre-Dame.
Une extension fine dont les contours dessinent humblement la silhouette du Mémorial, à peine perceptible depuis les rives de la Seine.
Une construction sans masse, légère, perméable aux vents et à la pluie, en connexion non seulement visuelle mais aussi physique à Paris et aux citoyens.
Chaque nuit au sein de chacune des tours, les urnes prennent une dimension céleste et illuminent d’une composition toujours étoilée le ciel couvert de Paris.
- Etat: Etude
- Année: 2009
- Ville: PARIS, FRANCE
- Superficie: 1200m3