Au travers de la proposition scénographique au Guggenheim New-York d’Amos, le célèbre jouet de James Jarvis, il est question du statut de l’objet, du rapport que les sociétés modernes entretiennent avec celui-ci, entre consommation et sacralisation.

L’art toy, littéralement  jouet d’art, est une denrée rare et précieuse,  une pièce stratégique, une pierre angulaire pour les collectionneurs d’arts urbains.

Véritable Veau d’or des temps modernes, ces petites statuettes composent une installation dont la forme de leur accumulation est identique à la forme de l’objet premier.

La prolifération de ces toys envahit l’espace muséal.

Le matériel n’est pas détourné, il est utilisé pour travailler un mouvement et devient matériau.

Toutefois, la démultiplication est ici une mise en abîme. Une démonstration de démesure et de fétichisme par une critique pointilliste de l’objet relique.

Un nouveau réalisme opulent, incarnant par une scénographie un retour à la réalité des marchés d’art émergents.