A-Kamp 47 ABRIS FURTIFS

Ouvrage construit issu du livre Le Petit Pari(s) paru le 15 Avril 2014

L’installation rapide s’ouvre comme un parapluie pour ces « campeurs urbains», ensemble, au chaud.

Fils illégitime de l’unité minimale d’habitation du Corbusier et de l’habitat oblique de Claude Parent, le camp de réfugiés vertical A-Kamp47 à pris position à la Friche de La Belle de Mai à Marseille, sur un mur de soutènement entre champ culturel et réseau ferroviaire.

Ces espaces sont en réalité dans une ambigüité légale, en porte à faux sur la loi et la propriété privée et publique. En s’appropriant les murs pignons, nous ne sommes en réalité ni à l’intérieur ni à l’extérieur.  C’est cet interstice qui est pris d’assaut et épaissi dans sa verticalité, comme une galerie creusée dans l’entre deux.

Réfugiés, déplacés, sinistrés, évacués, migrants, demandeurs d’asile, déboutés, sans-papiers, clandestins, tolérés, maintenus, retenus, refoulés, expulsés, rapatriés, retournés; la liste des catégories s’allonge à mesure que les états ramifient et organisent l’exclusion de celles et ceux, plusieurs dizaines de millions, qu’ils désignent.

Selon la loi Quiliot du 22 juin 1982, « garantir le droit au logement constitue un devoir de solidarité pour l’ensemble de la nation ».
Rien toutefois ne prévoit une obligation nationale au logement.
Malgré les promesses politiques, les abris de cartons et les installations sous les ponts se multiplient.
Depuis les quartiers Nord jusqu’au entrées des immeubles des beaux quartiers de Marseille les sans-abris et les clandestins s’installent de plus en plus frontalement.

Hiver 2006, les enfants de Don Quichotte installent plus d’une centaine de tentes sur les berges du canal St-Martin.

Révolution sociale, les parias, les sans grades, squattent la ville.

Evolution logique des abris légers, la tente à la faculté d’être peu onéreuse et très mobile. Un problème se pose ; les tentes isolées sont plus exposées. Au froid bien sur, mais aussi aux vols et aux rafles policières.

Dans cette lancée, ces abris furtifs répondent aux contraintes immédiates de la précarisation du système social et intellectuel. La proximité de cette situation permet une réponse collective qui peut  être entendue.
Ainsi marginaux, clandos, squatteurs, clodos sont planqués.

Les murs aveugles ont désormais des yeux, et ils nous observent.

 

  • Type: Camp de réfugiés vertical
  • État: Livré
  • Année: 2013
  • Ville: MARSEILLE
  • Client: Red Plexus / Préavis de Désordre Urbain.Christine Bouvier commissaire d’exposition
  • Superficie: 23 unités d’habitations
  • Équipe: Studio Malka, Laurent Garbit Photographe

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