Poche de Résistance Active
une poche dans l’arche

En réaction à l’oppression et avec la volonté de créer un scénario alternatif aux modèles sociaux, la Poche de Résistance Active (PRA) est un complexe modulaire, offrant un nouveau système de vie et de contestation, en insurrection permanente.

Il permet une croissance adaptée à l’effervescence de la communauté spontanée.

Ce projet de guérilla architecturale entreprend de pirater la « grande arche de la fraternité » ; créer une poche de résistance active par l’accueil de tous les mécontents, fédérer les délaissés, les marginaux, les réfugiés, les manifestants, les dissidents, les hippies, les utopistes et autres apatrides.

Depuis la création d’Auto-Défense en 2006, l’actualité mondiale, du printemps arabe jusqu’aux mouvements d’Occupy Wall Street à New York, en passant par les indignés d’Europe, avance dans le sens du développement embryonnaire d’une nouvelle donne sociale.

Indignés du capitalisme outrancier, les espaces publics sont occupés par des milliers de citoyens insoumis et conscients tout autour du globe.

Ces lames de fonds fomentent un « alter-socius » mondial et rassemblent le peuple vers un idéal commun.

Souvent délogée à terme, la PRA est un système permettant d’investir un espace public, ou comme ici la Grande Arche de La Défense avec une architecture compacte et solide afin de mieux résister aux interventions policières. La façade retrouve sa fonction primaire d’abri contre les dangers extérieurs : matraque contre façade, lacrymogènes contre abris clos.

La PRA ne permet pas seulement d’entreprendre un siège, elle autorise surtout un état de protection suffisant pour asseoir des assemblées dessinant des scenarii politiques alternatifs. La PRA permet de créer un État dans l’État, une poche insurrectionnelle afin d’instaurer un schisme nécessaire et pourvoir à l’accueil et au développement de cette zone autonome.

Au pied de la Grande Arche de La Défense, depuis la fin du sommet du G20 de novembre 2011 et pour la première fois dans l’histoire du lieu, plus de quatre cents indignés se sont réunis sous le slogan de Gandhi : « Sois le changement que tu veux voir dans le monde », et ont installé des tentes in situ. La trêve hivernale ne se préoccupe pas des abris textiles.